• Définition:

    Garçonne, substantif féminin

    • jeune adolescente aux formes encore non féminines.
    • jeune fille ou femme qui revendique ou prend des allures et libertés d'un garçon. 
    • surnom d'une lesbienne qui aborde l'accoutrement et les insignes d'une virilité cynique et effrontée.

    Connotation

    Le terme même de "garçonne", apparu sous la plume de Joris-Karl Huysmans en 1880, n'a été popularisé en 1922 qu'avec le roman éponyme de Victor Margueritte : La garçonne est ainsi devenue l'objet littéraire symbolique des années folles. Ce néologisme a été largement repris pour désigner un mouvement d’émancipation des femmes de 1919 au crash boursier de 1929. De plus, cette expression se propage par le succès de la coiffure "à la garçonne".

    Le phénomène de la "garçonne" se définit plus comme un précurseur du féminisme qu'une mode vestimentaire. La garçonne brise deux tabous majeurs : la distinction des sexes par les vêtements et l'émancipation de la sexualité féminine. 

    Cependant, ce terme a aussi une connotation péjorative, dévalorisante. La garçonne, qui cultivait le genre androgyne, était perçue comme un jeune homme raté, un être qui serait dépourvu d'attributs féminins. Ainsi ce vocable suggère le mélange des genres et la virilisation des femmes, sous-entendant le lesbianisme, considéré comme un vice à l'époque.


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  • Exubérance vestimentaire

    Pendant les années 20, il est aussi question de révolution vestimentaire, les femmes abandonnent les corsets, les coiffes et tous autres artifices de la belle époque qui limitaient le confort et les mouvements. La garçonne porte des vêtements plus pratiques et adaptés à sa vie émancipée.

    Les escarpins "Mary Jane", les bas de soie, les jupes courtes sont au rendez-vous. L’ambiguïté féminine-masculine se retrouve souvent dans les accessoires de ces dames, soit : chapeau melon, cravate, canne et autres artifices, habituellement réservés à la gente masculine, qui deviennent une forme de rébellion. Mais cette mode ne se limite pas à ’’copier’’ le style vestimentaire des hommes : "Menez une vie d'homme mais restez femme" ! En effet les tenues du jour contrastent énormément avec les robes extravagantes du soir. La garçonne se révèle aussi très féminine en se parant de strass, dentelles, plumes, sequins et paillettes. Leurs nouvelles robes sont raccourcies aux genoux, permettant de bouger sans être gênées lorsque leur corps se déhanche sur le rythme euphorique du charleston.

    Impudeur, malhonnêteté, impureté, duplicité, débauche... Tels sont les mots employés pour critiquer les tenues que ces jeunes femmes osent porter.

    Ce nouveau style vestimentaire supprime le marquage de la taille : les coupes sont droites et donnent une silhouette très longiligne et androgyne. Pour la première fois la minceur devient une référence. L'absence du travail de la taille permet notamment aux femmes de toute classe de concevoir elles-mêmes facilement leurs propres robes et ainsi se joindre à cette innovation vestimentaire très en vogue.

    Les matières le plus utilisées sont des tissus plus légers, doux, confortables et économiques comme la maille, le jersey, la crêpe et la laine. Les couleurs favorisées pour le quotidien sont sobres et faciles à porter tous les jours. On privilégie le noir, le gris, le blanc crème, le bleu marine et le rose pâle. Les femmes portent des pantalons et des tailleurs ou des robes. La tendance est à la célèbre "robe charleston à franges", et à la "robe drapée". Simple, élégante, féminine, sexy ; ainsi se veut la garde-robe de la garçonne. Les épaules sont dénudées par de fines bretelles "spaghetti" tandis que la poitrine est dévoilée par des décolletés.

    Coco Channel, couturière française de renom, joue un rôle majeur dans la mode des années 20. Elle est la créatrice la plus connue de cette époque et son nom inspire encore de nos jours le luxe, la féminité et l'indépendance. En 1926, on assiste à la consécration par Vogue de cette figure emblématique, et de sa désormais incontournable petite robe noire au style avant-gardiste.

    La robe de style nuisette était également populaire. Celle-ci se portait souvent dans les clubs de jazz, due une nouvelle fois à la fluidité du vêtement.

    Exubérance vestimentaire    Exubérance vestimentaire

    Exubérance vestimentaire  

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     Exubérance vestimentaire

    Exubérance vestimentaire     Exubérance vestimentaire  

    La lingerie non plus n’échappe pas à cette métamorphose vestimentaire. Le corset passe à la trappe, et des couturiers comme Paul Poiret ou Madeleine Vionnet s’adaptent aux nouvelles morphologies des jeunes femmes, fines avec des hanches étroites et une poitrine discrète. Les seins sont enveloppés dans le « caraco » qui ne les maintient pas et ne les mettent donc pas en valeur. Les femmes aux poitrines plantureuses optent pour des bandes « Velpo » pour un effacement maximal. En 1920, on assiste aussi à la création de culottes courtes et de gaines en matériaux extensibles. 

     

    Exubérance vestimentaire    Exubérance vestimentaire

          

                                          Exubérance vestimentaire   Exubérance vestimentaire          

     

     Finalement, les accessoires s’inspirent du style Egyptien antique, et tiennent une place primordiale dans les tenues des flappers. On les aimait bien voyants et opulents (les boas en plumes, bandeaux ornés et perles sont des incontournables – l’usage de ces dernières était fortement encouragé par Coco Chanel, dont les tenues minimalistes étaient toujours rehaussées de colliers de perles) pour contraster avec la simplicité des tenues. Les chapeaux cloches, les voilettes ou les bijoux de tête mettaient en valeur les cheveux courts, tandis que les fume-cigarettes étaient populaires chez les femmes mondaines et à la mode.

     

     

    Exubérance vestimentaire    

    Exubérance vestimentaire

    Exubérance vestimentaire

     


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  • Les années folles, c'est une décennie de fête et d'amusements qui s'installera de 1920 à 1929 après la guerre. C'est dans cette période de faste qu'une danse, apparue en réalité début 1900, prend son essor: c'est le Charleston.

    C'est une danse d'origine afro-américaine que l'on découvre dans des revues noires en 1923 aux Etats-Unis et en 1925 en France, avec la revue nègre et Joséphine Baker. Elle se danse seule ou en couple sur du hot jazz, les pieds rentrés et les genoux fléchis, et l'improvisation et les acrobaties inspirées des danses africaines et antillaises ont une place prédominante.

    Le Charleston marquera cette période et sera la danse de société de référence en Europe et aux Etats-Unis. 

     

    Histoire du Charleston

      

     

     


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    Introduction   Introduction

     

     

    À partir de 1914, l'appel de Viviani aux françaises les oblige à reprendre les tâches des hommes. Les femmes se retrouvent  à assumer le rôle de chef de famille. Durant cette période, deux facteurs expliquent le manque de main d’œuvre, et pourquoi les femmes ont commencé à travailler : Un certain nombre d’entre elles travaillaient déjà avant la guerre mais étaient assignées à des travaux d’importance secondaire. Elles occupent majoritairement les métiers : d'agricultrice, d'infirmière, de main d'œuvre dans différents secteurs (courrier, conduite de transport) puis fin 1918, d’ouvrières. L'embauche des ouvrières (travaillant plus de 10 heures par jour) dans les usines d'armements surprend beaucoup la société qui leur attribue le surnom de "munitionnettes".

    Ce retournement de situation explique cette révolution des mœurs, les munitionnettes seraient donc la filiation des garçonnes. Ces velléités émancipatrices trouvent aussi un écho dans certains cercles de la bourgeoisie et des intellectuels. Pour la majorité des femmes, l'après-guerre annonce un retour à leur rôle "d’épouse" et de "mère" traditionnel. Seulement les déséquilibres entre sexe font que 630 000 veuves se retrouvent chefs de famille et certaines femmes restent célibataires, d'autres adoptent un comportement similaire à celui des hommes.

    Discours de Viviani le 7 août 1914: 

    « Debout, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la patrie.  

       Remplacez sur le champ de travail ceux qui sont sur le champ de bataille.  

       Préparez-vous à leur montrer, demain, la terre cultivée, les récoltes rentrées, les champs ensemencés !  

       Il n'y a pas, dans ces heures graves, de labeur infime.  

       Tout est grand qui sert le pays. 

       Debout ! A l'action ! A l'œuvre !  

     Il y aura demain de la gloire pour tout le monde ». 

     

    Les années 20 sont la période qui suit la première guerre mondiale. Ce sont 10 merveilleuses années d'effervescence et de témérité quasiment totale. La jeunesse est enivrée de liberté et d'espoir. Elle ne souhaite que s'amuser et oublier l'horreur de la guerre. C'est pour cela que cette ère sera aussi surnommée : Les années folles. Ce phénomène entraîna la population française dans une sorte de frénésie, aussi bien culturelle que sociale.

    Beaucoup de changements vont participer activement à l'émancipation de la femme. Celle-ci avait déjà goûtée à l'indépendance suite au départ des hommes au combat, et elle n’était décidément pas prête à s’en défaire.

     

     

     Introduction

     


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  • Josephine Baker ( 1906-1975)

    Chanteuse, danseuse et actrice américaine, Joséphine Baker, aussi connue sous le nom de ''la femme banane'', est souvent considérée comme la première star noire. Elle commença très jeune sa carrière dans la danse, à l'âge de 17 ans. Elle rencontra un succès fulgurant auprès des européens. Joséphine s'éprend de Paris et décide de rester en France, où elle acquiert la nationalité française.

    Elle est le symbole de l'audace et de la liberté. En effet, Joséphine s'exhibait nue avec une ceinture de banane, durant certaines de ses prestations. Elle fut énormément admirée pour son courage d'oser, et n'hésita pas à s'engager politiquement. En effet, elle utilisera sa notoriété pour défendre les droits des femmes, dénoncer les discriminations raciales, dont elle fut elle-même victime. Elle devient alors l'image de la libératrice de son sexe.

     

     


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