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Exubérance vestimentaire
Par Tpe119 dans Dans quelle mesure le personnage de la Garçonne renvoie à l'émancipation de la femme des années folles ? le 13 Janvier 2017 à 15:28Pendant les années 20, il est aussi question de révolution vestimentaire, les femmes abandonnent les corsets, les coiffes et tous autres artifices de la belle époque qui limitaient le confort et les mouvements. La garçonne porte des vêtements plus pratiques et adaptés à sa vie émancipée.
Les escarpins "Mary Jane", les bas de soie, les jupes courtes sont au rendez-vous. L’ambiguïté féminine-masculine se retrouve souvent dans les accessoires de ces dames, soit : chapeau melon, cravate, canne et autres artifices, habituellement réservés à la gente masculine, qui deviennent une forme de rébellion. Mais cette mode ne se limite pas à ’’copier’’ le style vestimentaire des hommes : "Menez une vie d'homme mais restez femme" ! En effet les tenues du jour contrastent énormément avec les robes extravagantes du soir. La garçonne se révèle aussi très féminine en se parant de strass, dentelles, plumes, sequins et paillettes. Leurs nouvelles robes sont raccourcies aux genoux, permettant de bouger sans être gênées lorsque leur corps se déhanche sur le rythme euphorique du charleston.
Impudeur, malhonnêteté, impureté, duplicité, débauche... Tels sont les mots employés pour critiquer les tenues que ces jeunes femmes osent porter.
Ce nouveau style vestimentaire supprime le marquage de la taille : les coupes sont droites et donnent une silhouette très longiligne et androgyne. Pour la première fois la minceur devient une référence. L'absence du travail de la taille permet notamment aux femmes de toute classe de concevoir elles-mêmes facilement leurs propres robes et ainsi se joindre à cette innovation vestimentaire très en vogue.
Les matières le plus utilisées sont des tissus plus légers, doux, confortables et économiques comme la maille, le jersey, la crêpe et la laine. Les couleurs favorisées pour le quotidien sont sobres et faciles à porter tous les jours. On privilégie le noir, le gris, le blanc crème, le bleu marine et le rose pâle. Les femmes portent des pantalons et des tailleurs ou des robes. La tendance est à la célèbre "robe charleston à franges", et à la "robe drapée". Simple, élégante, féminine, sexy ; ainsi se veut la garde-robe de la garçonne. Les épaules sont dénudées par de fines bretelles "spaghetti" tandis que la poitrine est dévoilée par des décolletés.
Coco Channel, couturière française de renom, joue un rôle majeur dans la mode des années 20. Elle est la créatrice la plus connue de cette époque et son nom inspire encore de nos jours le luxe, la féminité et l'indépendance. En 1926, on assiste à la consécration par Vogue de cette figure emblématique, et de sa désormais incontournable petite robe noire au style avant-gardiste.
La robe de style nuisette était également populaire. Celle-ci se portait souvent dans les clubs de jazz, due une nouvelle fois à la fluidité du vêtement.
La lingerie non plus n’échappe pas à cette métamorphose vestimentaire. Le corset passe à la trappe, et des couturiers comme Paul Poiret ou Madeleine Vionnet s’adaptent aux nouvelles morphologies des jeunes femmes, fines avec des hanches étroites et une poitrine discrète. Les seins sont enveloppés dans le « caraco » qui ne les maintient pas et ne les mettent donc pas en valeur. Les femmes aux poitrines plantureuses optent pour des bandes « Velpo » pour un effacement maximal. En 1920, on assiste aussi à la création de culottes courtes et de gaines en matériaux extensibles.
Finalement, les accessoires s’inspirent du style Egyptien antique, et tiennent une place primordiale dans les tenues des flappers. On les aimait bien voyants et opulents (les boas en plumes, bandeaux ornés et perles sont des incontournables – l’usage de ces dernières était fortement encouragé par Coco Chanel, dont les tenues minimalistes étaient toujours rehaussées de colliers de perles) pour contraster avec la simplicité des tenues. Les chapeaux cloches, les voilettes ou les bijoux de tête mettaient en valeur les cheveux courts, tandis que les fume-cigarettes étaient populaires chez les femmes mondaines et à la mode.
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