• À propos du livre, "La garçonne"

     

    La garçonne, de Victor Margueritte fut considéré comme : "le roman le plus scandaleux qu'on est jamais écrit". "Garçonne", à forte connotation sexuelle, suggère la virilisation des femmes, l'indifférence des sexes, la bisexualité et le lesbianisme, alors réputés vices et/ou maladies mentales. "La coupe des cheveux longs, bien avant guerre, affichait, elle, ostensiblement une rupture avec la féminité traditionnelle et la séduction séculaire, un rejet de la hiérarchisation de la différence des sexes". Le personnage de la Garçonne "transgresse des tabous majeurs, quand la première utilisation littéraire du mot par Huysmans se contentait de décrire l'androgynie." "Osé, choquant, obscène... immoral" ce roman va même être considéré comme "pornographique" et va d'ailleurs être confronté à un lourd scandale : l'affaire Margueritte. Victime d'une censure, ce roman remet en jeu la liberté de pensée et d'expression. Monique Lerbier va, elle, aussi être attaquée par de nombreuses critiques, notamment celle de "prostituée". Par la suite, ce terme fut popularisé par le succès littéraire du livre. Ce roman ou plutôt son personnage, Monique Lerbier permet une prise de conscience identitaire des lesbiennes, qui jusqu'à maintenant ne s'assumaient pas. "Dans l'imaginaire social du XXIe siècle, La garçonne demeure toujours le symbole de l'hédonisme des Années Folles et de leur émancipation féminine." (En philosophie, l'hédonisme est une doctrine qui fait de la recherche du plaisir et de son intensité le fondement de la morale et le but de vie. Le plaisir est considéré comme le bien le plus important de l'existence humaine). Victor Margueritte a voulu dire : "De quel droit blâmeriez-vous une femme qui, comme ma "garçonne" prendrait son plaisir où elle le trouve et ferait elle-même son choix ?". "Seules quelques féministes radicales, telle que Madeleine Pelletier, sont favorables à une véritable révolution sexuelle pour conduire à un épanouissement féminin et applaudissent les exploits de Monique ". La garçonne est évoquée comme une étape, précurseur du Féminisme.

    La garçonne est une œuvre traduite en 13 langues différentes (permet une publication et un choc international) qui séduit les lecteurs Londoniens. L'Allemagne connait une réaction tout à fait contraire, puisqu’elle critique par le biais du roman l'abaissement/ la décadence de la morale française.

    Expressions tirées de la préface du livre La Garçonne, écrite par Yannick Ripa


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    Cinquième planche, dessinée par Héloïse


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    Deuxième planche, dessinée par Héloïse


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